“Even people I’ve known for so long soon become

“Even people I’ve known for so long soon become strangers to me. People change and grow tired of having you in their life. I’m my own best friend. It’s sad, but it is what it is.”  —  Megan Fox

            On s'y fait. Je m'y suis faite. J'ai compris la différence entre être seule et se sentir seule. Enfin, tu me l'as fait comprendre. Je n'ai pas encore parlé de tout ça, parce que je ne veux pas réaliser que c'est bien vrai. Je sais, je suis pathétique. Je suis la première à prendre la fuite quand il ne faut pas, mais là je ne veux toujours pas abandonner. Donne moi encore un peu de temps je t'en prie, pour me faire à l'idée de tout ça. Je t'avouerai que j'aimerais rester dans le déni un peu plus longtemps. Parce qu'à vrai dire tout ça ne peut être réel pour moi, même si tu me prouves chaque jour par ton silence que tout ça est incontestablement vrai. J'ai laissé ma colère derrière moi, à vrai dire, je ne suis pas sûre de t'en vouloir, c'est la première fois que la tristesse vaincra ma colère. Je n'en parlerai à personne, c'est certain. J'ai tellement peur que ce soit irréfutable, mon Dieu. Est-ce que tu entends mon désespoir ? Parce qu'il m'a rendu sourde. Je ne pense plus au futur, ni au passé d'ailleurs, je suis bloquée. Je refuse d'avancer ou de reculer. C'est sûrement parce que je refuse de ne faire qu'un seul pas sans toi. Et c'est aussi injuste envers les autres, de voir à quel point mon amour pour toi était inconditionnel, intense, et je n'aimerai jamais personne comme je t'ai aimé toi. Mais je comprends pourquoi la chute est aussi violente. J'ai ou Nous avions été trop sûres de nous. Nous avons cru à l'éternité n'est-ce pas ? Nous qui nous jurions qu'il n'y avait que nous pour représenter cette utopie qu'est l'éternité, l'infinité. Le destin nous a rappelé que cette infinité était en effet, qu'une utopie. Je ne suis pas encore prête à te faire mes adieux, parce que j'espère encore qu'ils n'existeront pas. C'est le coeur vide que j'arrive encore à écrire. Mais tu sais, je vais mieux, j'arrive à faire semblant maintenant. Semblant que tout va bien sans toi, semblant que je peux encore aimer. Mais tu m'as tout pris, comme tu m'as tout donné. Mon corps n'est devenu que le tombeau de mon âme, qui elle, erre dans le néant, à ta recherche peut-être. A la recherche de son identité, car nous en avions une pour deux. J'ai encore la gorge serrée, pourtant les heures à te pleurer se sont écoulées. Mais le sang dans mes veines ne s'écoule plus, surement parce que mon coeur s'est arrêté de battre. Je n'ai plus la chance d'avoir ton rire pour qu'il puisse se remettre à faire son travail. Mais il y a du nouveau, quand je pense à toi, j'arrive à en sourire maintenant. Enfin pas toujours, tu sais, mais ça m'arrive quelque fois. Mais la douleur accoure pour me prendre à la gorge et faire taire le sourire qui tentait de s'afficher. Parce qu'à chaque fois que je pense au passé, je me rappelle qu'il n'y aura pas de futur.

- B

 I just can't be loving you no more. I love you more than I love myself.       

“  Lorsque l’on meurt ou que l’on souffre d’une horrible perte nous traversons tous cinq étapes de la peine. On passe par le déni car la perte n’est pas envisageable, on ne peut imaginer que c’est réel. On s’énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-même. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu’on a, on offre nos propres âmes en échange d’un jour de plus. Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu’à ce qu’on accepte finalement que l’on a tout tenté. On abandonne. On abandonne et on accepte. Le chagrin peut être une chose que l’on a en commun mais il est différent pour tout le monde. Il n’y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d’une perte, d’un changement. Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. Le chagrin vient à chacun en son temps, de sa propre manière. Alors le mieux que l’on puisse faire, le mieux que chacun puisse faire est de recourir à l’honnêteté. Le truc vraiment merdique, la pire partie du chagrin est que vous ne pouvez le contrôler. Le mieux que l’on puisse faire est d’essayer de laisser nos sentiments quand ils viennent. Et les laisser partir quand on peut. La pire chose c’est qu’à la minute où vous pensez l’avoir surmonté, ça recommence. Et toujours, à chaque fois, vous ne pouvez plus respirer. Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation. ” Grey's Anatomy